Éditorial : Un budget ambitieux pour une nouvelle année sans augmentation d’impôts

Avec l’arrivée du printemps, notre ville a voté son budget. De mémoire de Maires, plus anciens que moi, il s’agit de l’un des exercices budgétaires les plus difficiles que nos communes aient eu à entreprendre. En effet, au-delà de la singularité des contextes locaux, toutes les communes de France ont dû composer cette année avec un environnement particulièrement dégradé et une inflation galopante. C’est donc en redoublant de rigueur que nous avons travaillé ces derniers mois à rationaliser la dépense publique. Chaque euro est plus que jamais dépensé dans le seul intérêt des Châtillonnais. Chaque euro dépensé a vocation à maintenir la qualité d’un service public si précieux pour nombre d’entre nous, pleinement affectés par la nouvelle crise que nous traversons. Chaque euro dépensé doit également permettre de moderniser un patrimoine municipal trop longtemps délaissé et de nous doter de nouveaux équipements attractifs comme la future école Jean Jaurès dont les travaux vont débuter en 2023, un nouveau terrain multisport rue Gatinot ou encore un terrain de « street workout » au stade Guy Môquet. 

Si cette conjoncture dégradée affecte les finances de notre ville, nous sommes conscients qu’elle vient aussi profondément grever les ressources des Châtillonnaises et des Châtillonnais. Aussi, nous avons bâti ce budget sans y intégrer d’augmentation des taux d’imposition communaux. Dans l’environnement qui est le nôtre actuellement, il s’agissait d’une gageure. Mais nous ne saurions accompagner nos habitants dans la difficulté, à travers l’accès aux services les plus essentiels que nous leur garantissons, et dans le même temps affecter votre pouvoir d’achat alors que vous subissez déjà dans votre quotidien des hausses de prix sans précédent depuis pratiquement 4 décennies.

Ce printemps marque aussi le lancement des premières concertations autour de notre futur plan global de déplacement. Ce document structurant permet une réflexion approfondie sur ce que doit être notre mobilité dans la ville. Une mobilité que nous voulons apaisée et faisant toute sa place aux piétons, alors que Châtillon est bien souvent une ville de transit routier. Il est donc essentiel de limiter celui-ci hors des axes départementaux dont les automobilistes s’écartent de plus en plus fréquemment, notamment par le biais des applications de navigation. Nous demeurons très attentifs à sécuriser les cheminements des piétons et ce, en priorité aux abords de nos écoles et de nos collèges comme nous nous y employons depuis le début de cette mandature. Notre centre-ville, qu’il s’agisse de la rue Gabriel Péri aux abords du marché ou du passage reliant la rue de la Mairie à la Place de la Libération, retient dans ce cadre toute notre attention. Ces espaces, qui font encore actuellement l’objet d’une circulation de transit tout à fait excessive et potentiellement dangereuse, doivent être préservés et devenir de nouveau lieux communs.

Ce partage de l’espace public réinventé fait et fera l’objet d’études et de concertation, en lien avec nos conseils de quartier et nos commerçants. Il participera de la volonté constante qui est la nôtre de continuer d’œuvrer à l’amélioration de notre cadre de vie.

Fidèlement,

Nadège AZZAZ
Maire de Châtillon
Conseillère régionale