Tribunes : Libre expression - Décembre 2023
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Stationnement public : un scandale châtillonnais
Chers Châtillonnaises et Châtillonnais, il nous semble important de vous raconter l’histoire du stationnement à Châtillon : un véritable scandale qui s’étale sur plus de 20 ans et hypothèque aujourd’hui la possibilité d’adapter notre ville aux enjeux de demain. En 1999, la Ville a conclu un Contrat de délégation* de service public pour une durée de 30 ans pour l’exploitation du parking souterrain près du métro et la gestion du stationnement de surface dans toute la ville. Cette durée de 30 ans débutait à partir du moment où la Ville mettait à disposition 700 places en surface. Ce qui n’a jamais été fait avant… 2019, malgré les nombreuses réclamations du délégataire. En dépit des remarques de la CRC** pointant, dès 2005, la durée excessive de la délégation et la clause des pénalités de sortie anticipée de ce contrat particulièrement défavorable pour la commune, aucune négociation n’a été entamée par la Ville pendant presque vingt ans. Ce contrat n’a été ni piloté, ni suivi, ni contrôlé pendant 18 ans avec de lourdes conséquences aujourd’hui encore pour la Ville de Châtillon ! Revenons aussi avec précisions sur les dernières années de cette non-gestion : — Début 2017, afin d’éviter à la commune de payer plus de 3,6 Millions € pour compenser les pertes de la délégation cumulées à fin 2016, la Ville a voté et signé un avenant au contrat pour porter les places payantes en surface à 862 places (vs 700), avec une pénalité de 800.000€ à payer par la Ville en fin de contrat. Pour une raison obscure, cet avenant n’a pas été appliqué. — Fin 2017, un avenant n°2 a été présenté en Conseil Municipal portant cette fois le nombre de places payantes à 1.444 et réduisant la pénalité de fin de contrat à 600.000€. Ces modifications se sont focalisées uniquement sur des raisons financières afin de minimiser la pénalité de fin de contrat. Aucune réflexion basée sur un plan de déplacement au sein de la ville. Cet avenant a été rejeté par le Conseil Municipal, une partie de la majorité de l’époque s’associant à nous, alors dans l’opposition. — En juin 2018, un nouvel avenant est présenté au Conseil Municipal. Le nombre de places payantes est alors fixé à 1.363, avec quelques aménagements (15mm de gratuité pour les résidents/ 1h gratuite renouvelable pour les personnels de santé), avec toujours des pénalités de fin de contrat de 600.000 €, mais révisables à la hausse dans le cas où les recettes cumulées pour le délégataire seraient inférieures aux prévisions. Cet avenant a été voté en Conseil Municipal, les dissidents de la majorité de l’époque étant rentrés dans le rang. Seule nous, l’opposition de l’époque, avions voté contre. — Le stationnement payant a été mis en place à partir du 1/1/2019 et son évolution a été largement perturbée par les périodes de confinement de 2020, date à laquelle la nouvelle équipe municipale a pris ses fonctions (juillet 2020). Tout l’argent en provenance des parcmètres va désormais au délégataire, la commune ne perçoit que les Forfaits Post Stationnement (FPS) et 50% du résultat de la délégation, jusque-là relativement modeste. En résumé, la géographie actuelle du stationnement payant à Châtillon a été définie uniquement pour des raisons financières afin de combler un déficit abyssal qui n’aurait jamais dû exister si ce contrat avait été correctement négocié à l’origine, puis piloté, suivi et contrôlé dès 1999, ou renégocié sur la base des avertissements de la CRC**.
En sus de son aspect financier fortement défavorable pour les finances de la Ville, le contrat et ses avenants présentent un autre défaut majeur : leur extrême rigidité (rue des Roissy notamment pour apporter les aménagements favorables aux riverains ou avec un nouvel avenant en septembre 2022 qui a enfin rendu possible la gratuité totale pour les professions médicales et para médicales). Début 2022, une étude sur un Plan Global de Déplacement a été initiée par notre nouvelle équipe municipale afin de dessiner les grandes orientations pour organiser les déplacements à Châtillon sur les prochaines années, pour tous modes de déplacements confondus et pour améliorer notre sécurité et notre cadre de vie à tous. La mise en place de ce plan nécessite de renégocier la géographie du stationnement sur la ville et ses modalités : renégociation que l’on sait déjà difficile et coûteuse. Nous restons fidèles à nos engagements et au projet sur lequel vous nous avez élus, mais une fois encore les manquements du passé coûtent cher à la Ville et aux Châtillonnais, à l'instar de la dette de 80 millions d'euros léguée. Nous travaillons à des solutions et reviendrons vous les présenter bientôt.
*Contrat de délégation : contrat par lequel une collectivitédélègue la gestion d'un service public à un partenaire privé.
**CRC : Chambre Régionale des Comptes, créée dans chaque Région, chargée de la tutelle financière des collectivités publiques (examen de la gestion financière, comptable et de la qualité de la gestion).
Les élus du groupe de la majorité J’aime Châtillon.
- contact@jaimechatillon.fr
- www.jaimechatillon.fr
Planifier des investissements s’avère compliqué. C’est le cas des écoles. Entre le moment où le projet est envisagé et celui où il est réalisé, le contexte démographique évolue souvent. L’école Jean Jaurès II peut paraître aujourd’hui légèrement surdimensionnée. Il vaut mieux prévoir plus grand même si le besoin de nouvelles classes se fera surtout sentir plus tard dans la zone des Arues puis dans celle de l’Onera. Rénover rues et chaussées est coûteux. La tentation est de transférer la compétence au Territoire qui dispose de plus d’argent grâce aux rétrocessions des communes et à des emprunts propres. C’est une lourde décision, car le Territoire doit arbitrer les demandes formulées par chaque ville. On ne gagnera pas de temps dans les réhabilitations. 1/3 des voies de Châtillon seraient privées. Pour celles qui sont ouvertes à la circulation – des piétons, parfois des voitures – il paraît logique que la Municipalité concoure à leur entretien courant, voire aux grands travaux.
Alain GAZO, Président de Châtillon 2030, Conseiller territorial, Conseiller municipal
chatillon2030@gmail.com
Paula DOS SANTOS, Conseillère municipale
Révision du plan global de déplacement impactant déjà le quartier du Stade et bientôt le centre-ville, mutation de la zone des Arues, installation d’un fast-food quartier Maison Blanche, futur espace multi-sports rue Gatinot et les inévitables nuisances sonores à venir : pour chacun de ces projets, vous êtes nombreux à dénoncer la pseudo-concertation mise en place par la Mairie. En guise de concertation, il s’agit en fait d’une simple information; il n’y a pas de véritables négociations, les conséquences pour la vie des quartiers sont mal mesurées, les problèmes de fond ne sont pas résolus, la volonté de la Ville est que chaque opération se réalise coûte que coûte, quelles qu’aient été les objections exprimées. Au final, la concertation reste une variable d’ajustement, c’est de la poudre aux yeux, les projets s’imposent aux riverains, avec des contenus déjà actés. La concertation mise en avant par Mme la Maire, c’est donc une farce organisée par une municipalité aux abois, en quête de légitimité !
David LEFÈVRE, Conseiller municipal
d.lefevre@chatillon92.fr
William THAY, Conseiller municipal
w.thay@chatillon92.fr
Le désendettement de la commune, enclenché dès 2015 par l'ancienne municipalité, se poursuit, de même pour des projets déjà engagés avant les élections municipales, comme la réfection du cinéma, l'extension de la médiathèque sur l'ancienne trésorerie, la construction de la maternelle J. Jaurès... Le constat de vétusté de certaines voiries reste sans suite: trous dans les chaussées et trottoirs bosselés ne facilitent pas les déplacements. Certains s'étonnent du coût des travaux projetés pour la création d'une place urbaine et la requalification de la rue G. Péri ; alors qu'elles ont été refaites au cours du précédent mandat, avec plantation d'arbres, place avec jets d'eau, élargissement des trottoirs, réfection des sols… Est-ce une priorité de casser pour refaire à un tel coût: 4 200 000 millions de travaux prévus et une maîtrise d'oeuvre de 220 000 euros? La communication sur cet aménagement est floue, un plan d'intention sans légendes pour comprendre le « vert » sur les chaussées et trottoirs, les sens de circulation, le nombre de stationnements… Le centre-ville doit rester accessible à TOUS les habitants, sa conception d'origine, avant 1983, ne favorisait pas l'attractivité. Les commerces attendus n'arrivent pas et certains en place, ferment ou vont fermer, aidés en cela par les chantiers récurrents, le e-commerce et la proximité de Vélizy 2. Les travaux du Grand Paris Express n'ont toujours pas intégré la nécessité de mise en accessibilité de la gare du métro pour les personnes handicapées. Cette demande a été faite il y a plus de 7 ans !
Aujourd’hui, nous souhaitons rendre hommage au personnel enseignant et aux agents municipaux qui, avec patience, empathie et pédagogie transmettent leurs connaissances et socialisent nos enfants aux valeurs de la société. Pour faciliter l’apprentissage du français, nous souhaitons que la municipalité contribue à la protéger, la rendre plus lisible et facile à enseigner en supprimant toutes formes d'écriture inclusive des documents.
Valérie DEVAY
v.devay@chatillon92.fr
Carole GUILLERM, députée-suppléante, conseillère régionale
c.guillerm@chatillon92.fr
Patrice HAUCHARD
p.hauchard@chatillon92.fr
Sylvie LAFFORE-MYSLIWICE
s.laffore@chatillon92.fr